Radio-Jazz : douzième heure
Pour cette douzième heure, j'ai ajouté quelques morceaux, plutôt longs, et tous électrifiés. L'idée, c'était, après l'hommage à John Coltrane en heure 10, de saluer à son tour Miles Davis, peu représenté jusqu'à présent dans le programme. Je me concentre sur la période que je préfère de loin dans sa carrière, la découverte de la puissance électrique, de 1968 à 1970, et agrémente cette heure d'autres morceaux de "fusion" :
- des sessions de "In A Silent Way", j'extrais le morceau "Ascent" où Wayne Shorter est pour la première fois enregistré au saxophone soprano.
- du disque "Vossabrygg" hommage à "Bitches Brew", je prends "Ghostdancing", le meilleur morceau, qui n'est heureusement pas gaché, comme une bonne part du reste de cet album, par les interventions encombrantes de Marius Rypdal, fils de l'auteur.
- à peine sorti du laboratoire Davis, Herbie Hancock commençait une série d'albums extra-ordinaires, défrichant des territoires inconnus à grands coups d'expérimentations spatiales et de bidouillages sonores ; "Ostinato" est un des morceaux les plus "normaux" de cette période agitée.
- attendu depuis, hum, longtemps, par les fans, la sortie du coffret "The Cellar Door Sessions" n'a pas déçu : le concert empêchant tous les collages et autres post-synchros, domaine où Teo Macero régnait en maître, il permet de profiter de la puissance brute du combo réuni par Miles Davis ; dans "What I Say", les solos de Keith Jarrett sont particulièrement ébouriffants.
- pour terminer sur une note plus actuelle, j'ai choisi un extrait du concert dynamite de "Electric Masada at the Mountains of Madness", où, entre mille autres influences, on peut trouver trace des recherches de Miles Davis...
Et par "terminer", je ne parle pas que de cette heure-ci, mais de la Radio-Jazz en général. Douze "heures" (certaines avoisinant les 80 minutes ...), cela me semble un joli chiffre rond.
Les premières sélections se sont usées, trop écoutées ; mais les supprimer serait supprimer une part "bop Blue Note" qui me tient à coeur, et qui est essentielle à l'aspect "pédagogique - découverte du Jazz". Je vais donc figer cette radio, et me consacrer uniquement au Pot-Pourri, jusqu'à trouver un système qui me convienne, permettant de renouveler les morceaux tout en gardant l'équilibre général.
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