Avant de prendre sa place de chef d'orchestre devant l'EIC, Bruno Mantovani place la soirée, dont il a conçu le déroulé, sous le triple signe de l'opposition soliste / ensemble, de la clarinette, et de Pierre Boulez.
Igor Stravinski - Trois pièces, pour clarinette
En apéritif, ces quelques minutes de clarinette, où j'apprécie particulièrement la fraîcheur vivifiante de la 2.
Bruno Mantovani - Concerto de chambre n°2
La durée de 17 minutes est dans le standard des pièces contemporaines, et l'effectif de 6 musiciens est également habituel. Mais l'art de Mantovani pour les alliages inédits, pour les contrastes instantanés, pour les ruptures finement négociées, donne beaucoup de charme à ce morceau, que j'aimerai bien réentendre.
Pierre Boulez - Anthèmes 1, pour violon
Ca reste un morceau de concours. Je préfère la version 2, avec électronique.
György Ligeti - Concerto de chambre
Je ne sais pas pourquoi ce morceau ne me touche pas plus que ça : on y retrouve pourtant bien des caractéristiques ligetiennes, du statisme semi-liquide aux horlogeries démoniaques. Mais quelque-chose me manque. Peut-être ce concerto reste-t-il trop abstrait et conceptuel.
Pierre Boulez - Dialogue de l'ombre double
Depuis quelques années, c'est Jérôme Comte qui s'est emparé de ce classique. Son interprétation ce soir m'émeut particulièrement. J'ai l'impression qu'elle est plus rapide, peut-être plus fragile, et du coup plus intense et captivante, un parcours entre joies et détresse. Grand effort de mise en scène, les 6 pupitres successifs sont dans les gradins de l'étage, et cette fois ça fonctionne parfaitement.
Bruno Mantovani - Concerto de chambre n°1
Je n'ai pas vraiment plus aimé
que la première fois. Ce sont les tutti des 17 musiciens qui me déplaisent le plus ; un peu gavé de clarinette, du coup c'est le solo de violoncelle qui me plait le plus.
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