dimanche 13 avril 2014

Lemi Ponifasio - The Crimson House (Théâtre de la Ville - 4 Avril 2014)

Pour ce troisième spectacle vu de ce chorégraphe, il y a certains éléments que j'ai plaisir à retrouver, même si cela devient une sorte de radotage, comme ces sortes de moinillons aux gestes d'arts martiaux et à la démarche glissante : ils sont toujours aussi stupéfiants, mais c'est littéralement du déjà-vu.
Une autre caractéristique, c'est la beauté de la mise en scène, pleine d'obscurité, découpée par quelques lumières vives, de néons verticaux, ou plus diffuses, comme celles des écrans vidéos. La majeure partie de la scène est indiscernable, et les corps flottent dans un espace à la profondeur de champ très étudiée.
Malheureusement, à l'obscurité de la scène s'ajoute celle du propos. Il y a un sentiment d'oppression, de tension, des corps aux visages indéfinis, comme robotisés ou rendus androïdes, qui prennent de longues poses quasiment immobiles. C'est magnifique et glaçant, mais aussi très statique, à la limite du mort, et comme le sens de tout cela est peu clair, l'émotion a du mal à se concrétiser.
Elle le fera dans la dernière scène, où un homme, enfin au naturel, agonise allongé sur le sol dans son sang qui lentement s'étend.


Aucun commentaire: