Les Concerts Gais - Programme 10 (Temple des Batignolles - 9 Décembre 2012)
Piotr Illitch Tchaïkovsky - Concerto pour violon op.35
Dans ce concerto, la partie la plus virtuose est le premier mouvement. Pierre Hamel, deuxième violon solo de l'Orchesre Colonne ("poste agréable sinon rénumérateur" dit l'excellente biographie des toujours très nourries et intéressantes notices des Concerts Gais), affronte les difficultés de la partition sans peur et sans reproche, entraînant dans son sillage un orchestre dont on peut oublier le statut d'amateur, tant par la finesse des dialogues avec le soliste que par leur engagement dans les chorus, où le niveau sonore menace de saturer (mais sans heureusement le faire) les capacités d'absorption sonore du temple des Batignolles, galvanisés qu'ils sont par leur chef Marc Korovich, à la gestuelle ample et très lisible (c'est presque une danse par moments) - c'est particulièrement vrai juste après la cadence du violoniste, intense. Le deuxième mouvement est sans doute un peu trop romantique pour me convenir. Et dans le troisième, plutôt que les passages les plus bondissants (un russe s'inspirant des rythmes tsiganes de la symphonie espagnole d'un compositeur français ?!), ce sont les passages lents qui m'ont bien plu, où les bois enchaînent leurs interventions dans de très jolies mélodies de timbres.Joseph Haydn - Symphonie n°104
Plusieurs me le répètent : la musique de Haydn, ça ne pardonne rien. De fait, quand les cordes à un moment se mettent à flotter un peu hors tempo, ça se remarque. Et l'orchestre ne semble pas trop savoir quoi faire des coupures rythmiques du menuet. Mais à part ça, le charme de la musique agit à plein. L'intro, plutôt lente, majestueuse sans être imposante. Le soudain changement de braquet pour l'allegro. L'élégance aristocratique très "danse de cour" de l'andante. La finesse d'orchestration et les complexités rythmiques du troisième mouvement. Et enfin (et surtout ?), l'allant irrésistible du quatrième mouvement, ritournelle populaire aux sonorités de vielle à roue, que l'orchestre joue à grande vitesse, et avec un enthousiasme canaille qui enflamme le public.En bis, ils rejouent le premier mouvement, j'aurais préféré le dernier, mais y aurait peut-être eu surdose ...
Ailleurs : Joël, Klari
1 commentaire:
Merci d'être venu et d'avoir rédigé une chroniquette si flatteuse ! (veni, vidi, chroniquavi)
A bientôt !
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