Franco Donatoni - Flag
De petites cellules mélodiquement simples et rythmiquement très marquées se superposent et se succèdent en faisant comme si elles racontaient une histoire, mais dans laquelle je n'entre pas. La virtuosité de l'EIC est bien exploitée (beaucoup de pupitres ont leur moment de gloire, façon concerto de chambre), mais je m'ennuie pas mal.
Gérard Grisey - Jour, Contre-jour
Susanna Mälkki laisse le silence s'installer longuement, puis d'un signe demande aux techniciens de lancer la bande, tandis que la lumière sur scène se réduit à un spot. Nous avons donc le voyage du soleil dans le ciel, de l'aube au crépuscule, avec le jeu des ombres traduit en compléments harmoniques. On commence par du violoncelle accompagné d'électronique aigüe, on passe à un zénith tout vibrant de couleurs et de transparences comme un mirage dans le désert, on retourne au soir vers un violoncelle accompagné d'électronique grave, c'est lent, une sorte de voyage mental plus introspectif que spectaculaire, sans doute pas un Grisey majeur, mais du Grisey quand même ...
Yann Robin - Vulcano
Je ne connaissais Yann Robin que par extraits et émissions radio, et l'avais identifié dans le secteur "bruitiste énervé". S'attaquer au thème Vulcain / volcans semblait donc assez naturel. De fait, beaucoup d'instruments dans les graves, beaucoup de percussions, et que ça vrombit, que ça gronde, que ça érupte et que ça explose ... Mais tout ça est un peu court, et ne suffit guère à peupler de façon intéressante la grosse demi-heure d'une oeuvre qui, en dehors de quelques passages plus surprenants, comme une rythmique pataude éclairée de saveurs exotiques, n'offre guère qu'un mélange peu original de Varèse et de Xenakis.
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