samedi 23 septembre 2017

Stravinski - Ballet Trilogy (Philharmonie de Paris - 22 Septembre 2017)

Voilà un programme ambitieux et exaltant : pouvoir entendre en une seule soirée les trois ballets de Stravinski qui ont révolutionné la musique du XXème siècle, c'est une occasion rare ! Malheureusement, le résultat n'est pas à la hauteur de nos espoirs ...

L'Oiseau de feu

La dernière fois que je l'ai entendu, c'était déjà par le LSO, mais sous la baguette (si on peut dire ...) de Gergiev, et j'y avais apprécié autant les passages calmes que les plus agités. Ce soir, par contre, c'est calme plat. Sir Simon Rattle suit la partition, et quand il faut donner de l'intensité, fait jouer plus fort. Et c'est à peu près tout. Nulle féerie. Les danses deviennent bruyantes. Et on s'ennuie.

Petrouchka

C'est une pièce que je connais plus. Du coup, je suis content d'en retrouver les thèmes et les airs. Je suis surpris d'y trouver des annonces de "Pulcinella". Mais ça manque de truculence, d'ironie, de caractère. Les tableaux s'enchaînent, et s'oublient aussitôt.

Le Sacre du printemps

La sonorité si analytique de la Philharmonie permet de découvrir des détails orchestraux, qui me parviennent en gros plan : le jeu entre les timbales, la grosse caisse, et les autres percussions ; les appels des cuivres, qui se décomposent en étages successifs ... Tout est précis, propre, parfaitement en place (sauf l'appel inaugural, à la rythmique étrange). Et on s'ennuie encore : trop de confort moderne, pas assez de barbarie.
En fait, ce qui manque aux trois pièces, c'est l'idée d'un récit, qui captiverait l'attention. Rattle ne nous projette jamais dans le futur de l'instant présent. Dommage.

après le sacre

Ailleurs : Vincent Agrech, Patrice Imbaud
Spotify : Retour aux sources : Pierre Boulez ... L'Oiseau de feuPetrouchka et Sacre du printemps.

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