mercredi 18 novembre 2009

Boulez Pollini - Bartok (Salle Pleyel - 16 Novembre 2009)

Bela Bartok - Quatre pièces op. 12

Elles avaient l'air très bien, ces quatre pièces, mais fatigué comme j'étais, j'ai décidé de somnoler tranquille pour pouvoir mieux profiter de la suite.

Bela Bartok - Concerto pour piano et orchestre n°2

Il y a un CD que j'adore où Maurizio Pollini joue les deux premiers concertos pour piano, et j'étais persuadé que c'était dirigé par Boulez, mais non, c'est Abbado. N'empêche que j'attendais beaucoup de cette interprétation. Et que j'ai été du coup un peu déçu. Tout ça manquait d'intensité, d'engagement. Pollini se promène dans les difficultés de la partition, mais sans paraitre particulièrement impliqué. Les cadences dégoulinent en cascades de notes, l'orchestra Filarmonica della Scala tonitrue joliment en chorus de cuivres très brillants (par contre, ils manquent de basses puissantes, la tessiture de l'orchestre est un peu trop haute à mon gout), mais j'aurais aimé plus de mordant, de férocité dans la joie du premier mouvement, de livide et incantatoire dans le deuxième. Le compte n'y était pas, dommage.

Bela Bartok - Le Mandarin Merveilleux

Heureusement, voilà qui rachète la soirée ! Extraordinaire version, avec des solistes impeccables, des montées en tension que Pierre Boulez maitrise du bout des doigts, et des maelströms orchestraux à effrayer le Sacre du Printemps ! Les cuivres sont encore à l'honneur, et les bois ; les cordes ne sont pas le fort de cet orchestre. Mais le résultat est captivant de bout en bout ! Comme d'habitude, avec Boulez tant qu'avec Pollini, ovations répétées, mais pas de bis.

Ailleurs : Palpatine, ConcertoNet

Spotify:
András Schiff, Iván Fischer & Budapest Festival Orchestra - Bartók : Piano Concertos Nos 1 - 3
Bartók: Concertos

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