samedi 21 octobre 2017

Bach en sept paroles 1 - Lumières (Cité de la Musique - 11 Octobre 2017)

BWV 34 - O ewiges Feuer, o Ursprung des Liebe

Il y a dans l'ensemble Pygmalion, dirigé par Raphaël Pichon, une fraîcheur, parfois une verdeur, qui fonctionne parfaitement dans les sonates choisies ce soir, toutes du coté lumineux de la force. Très bondissant chœur introductif ; jolies flûtes pour accompagner Alex Potter, impressionnant alto ; et un chœur final pas du tout mastoc. Bonheur.

BWV 51 - Jauchzet Gott, alle Landen

C'est une sonate pour soprano solo, et malheureusement, de ma place latérale, la voix de Sabine Devieilhe passe assez mal. Les trompettes sont mises à rude épreuve. Assez anecdotique, dans le corpus.

BWV 1048 - Concerto brandebourgeois n°3

Intervient alors un faux entracte, le temps d'installer une avant-scène toute en longueur devant les musiciens, qui fera piste de danse. Chaque épisode de ce cycle "Bach en sept paroles" sera l'objet d'une intervention artistique extra-musicale. Ce soir, c'est un couple de Japonais qui viennent danser sur ce tube brandebourgeois. Elle, Rihoko Sato, souple et liquide, comme une algue dans le torrent ; lui, Saburo Teschigawara, également chorégraphe, plus sec et saccadé, comme un arbre dans la tempête. Leur complémentarité différenciée fait merveille. Et cette danse, à la fois abstraite et évocatrice, intellectuelle et physique, sophistiquée et évidente de naturel, est un parfait contrepoint à la musique de Bach. Un grand moment !

lumières - la danse

BWV 31 - Der Himmel lacht ! Die Erde jubiliert !

Oh, une sonate sans chorale comme introduction ! Superbe air pour le ténor Julian Prégardien. Et joli accompagnement au hautbois pour l'air de soprano. Suivi, cette fois, d'un traditionnel choral final bien carré.

BWV 191 - Gloria in excelsis Deo

Beau choral initial en épisodes variés, et le chœur y est splendide. Et me voilà comblé, moi qui adore les duos dans les cantates de Bach, par l'air pour soprano et ténor ! Et un choral final allègre !

En bis, un "Jubilate Deo" de Giovanni Gabrielli, uniquement par le chœur. On n'est pas tout à fait au niveau du "Et voilà", mais pas si loin non plus ...
Bref, une superbe soirée, lumineuse, jubilante, et jubilatore, en musique et en danse.

lumières - le chant

Ailleurs : Olivier Brunel, Charlotte SaulneronLe concert est disponible en vidéo sur Philharmonie de Paris Live.

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