Stravinski Dusapin (Philharmonie de Paris - 29 Mars 2015)
Claude Debussy - Printemps
La description de cette oeuvre dans le livret est curieusement peu louangeuse (une idée banale, pour une pièce qui "sacrifie à l'esthétique dominante", peut-être vouée à disparaître, avant d'être transcrite ; une fin "d'une surcharge typiquement 1890" ...) mais c'est honnête : la pièce n'est pas inoubliable.Pascal Duspain - Wenn du dem Wind ...
La soprano Karen Vourc'h rejoint l'Orchestre National des Pays de Loire, dirigé par Pascal Rophé, pour le grand moment de ce concert, et un des grands moments de cette saison : cette suite lyrique de trois scène tirées de l'opéra "Penthesilea" est un petit chef d'oeuvre.Cela commence par un air de harpe, hésitant, que Dusapin explicite dans le livret comme un chant d'enfant. Le soutiennent des contrebasses fort sombres. Le chant est énonciation prophétique. Dans la deuxième partie retentit un cymbalum, sur des vociférations de cuivre. Le drame se noue, théâtral. Troisième partie, stridence des cordes, déchirure de l'orchestre en tous sens. La reine Penthesilea, dans ses si douloureuses contradictions ("Lâchez les chiens sur lui, A bas cette brute intolérable / Qu'il pose son pied sur ma nuque, Tout, plutôt qu'être une femme pour laquelle un homme ne s'enflamme pas") passe par tous les états, solitude de l'accapella, fureur, folie, douceur, avant que ne revienne l'air de harpe initial.
Un tour de force, vécu intensément par Karen Vourc'h, et excellemment interprété et dirigé.
Igor Stravinski - L'Oiseau de feu
Pas grand-chose à dire par contre ici, la tension étant retombée, les différents épisodes se succèdent sans ennui ni frisson particulier.Ailleurs : MimyLaSouris, Palpatine
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