mardi 31 janvier 2023

Christophe Marguet Quartet - Echoes of Time (Le Triton - 28 Janvier 2023)

Le quartet est tout nouveau, offrant ce soir son deuxième concert, après celui clôturant la résidence qui lui a donné naissance. Mais si les titres des morceaux sont encore provisoires, la mise en place est déjà impeccable, et l'étendue du répertoire étonnante. Un seul set, mais de presque deux heures !

Le projet, c'est une batterie et des cordes : violon, guitare, contrebasse. C'est aussi la réunion de musiciens qui se connaissent déjà bien, s'étant certainement croisés maintes fois au cours de leurs longues carrières : au violon, Régis Huby, flamboyant, aidé d'une palanquée de pédales d'effets, pour donner de l'ampleur spatialisée impressionnante ; à la guitare, Manu Codjia, louvoyant entre eau et feu ; à la contrebasse, Hélène Labarrière, souple quand il faut, et dansante souvent ; et enfin, à la batterie, Christophe Marguet, au jeu dense et intense, au point que ses solos sont en fait à peine un cran plus pêchus que son jeu de fond.

Il y a des morceaux très atmosphériques et endormis, et au contraire des presque chaotiques et furieux, mais ceux que je préfère sont la poignée de chansons dans une énergie élevée mais pas extrême, avec un drive très entraînant. Un fort bon concert, en somme.

christophe marguet quartet - echoes of time

dimanche 29 janvier 2023

EIC - Varèse, Rihm (Philharmonie de Paris - 22 janvier 2023)

 Edgard Varèse - Déserts (avec vidéo de Bill Viola)

Sur l’œuvre elle-même, je n'ai rien à ajouter à la description que j'en faisais lors ma découverte de la vidéo de Viola. Sauf que depuis, les interpolations ont été numérisées et nettoyées de leur patine vintage. Et c'est ce qui me surprend le plus ce soir : l'intégration de ces passages purement bruitistes au milieu des passages instrumentaux est parfaite, sans solution de continuité. Et cette pièce en devient presque trop propre. En tous cas, je suis moins happé que d'habitude par les grincements, les convulsions, les déflagrations immobiles : je la contemple de loin, comme un bel objet, admiratif.

déserts


Wolfgang Rihm - Jagden und Formen

Depuis mes écoutes précédentes, en concert comme en CD, l’œuvre a évolué. Pas fondamentalement : cela reste une course poursuite, avec des parties très agitées et d'autres plus calmes, et un constant réaménagement des effectifs instrumentaux. Comme les solistes de l'EIC sont déployés en arc de cercle autour du chef Matthias Pintscher, il est passionnant de suivre la façon dont la musique contamine les musiciens, commençant par les violons à gauche, gagnant peu à peu vers le centre, puis bondissant d'un coup tout à droite, etc. Cela dure une heure, mais pas un instant je ne m'ennuie. Les mélodies et les rythmes s’enchaînent, titillent l'oreille d'une soudaine reprise partielle d'un thème déjà entendu, avant de repartir vers d'autres couleurs. Splendide.

Ailleurs : Michèle Tosi,

 

samedi 21 janvier 2023

Cinéma 2022

 Bon, les choses commencent à reprendre une allure plus habituelle - même si on n'est toujours pas dans des temps post-COVID : je continue de porter le masque dans les salles de cinéma. Mais au moins ma carte illimitée redevient rentable.

Jujutsu Kaizen 0 ; The Batman ; Contes du hasard et autres fantaisies + ; En corps ; Doctor Strange in the Multiverse of Madness + ; Frère et sœur ; Hit the road + ; Les Crimes du futur - ; Compétition officielle ; Decision to Leave + ; Thor: Love and Thunder - ; La Nuit du 12 ; As Bestas ; Leila et ses frères ; Revoir Paris + ; La Conspiration du Caire ; Black Panther: Wakanda Forever ; Armageddon Time ; Les miens