mardi 3 septembre 2019

Jazz en VF 3 (Cité de la Musique - 16 Juin 2019)

Eve Risser - White Desert Orchestra

Deuxième sommet du Week-end. Ce petit big-band multiplie les couleurs et les ambiances : un nocturne nostalgique et mystique, scandé au piano, gonflé de trompette, puis se raréfiant dans un solo de flute ; un incendie que démarre la guitare, qui s'empare de l'orchestre, jusqu'au piano hoquetant ; un hymne qui sous les cris du saxophone devient furieux, puis s'évapore en babillages … Ce sont des suites orchestrales, des paysages changeants, des successions d'émotions où brillent les textures d'ensemble et les solos, et c'est beau, prenant, énivrant.

eve risser - white desert orchestra

Airelle Besson - Radio One

C'est le grand retour d'Airelle Besson, après un an de non-concert dû à la naissance d'une petite fille. Et on sent qu'elle est emplie de notes à jouer, qu'elle délivre avec une énergie, un enthousiasme, qui ravissent. Ca déséquilibre le jeu d'ensemble en sa faveur, qui enchaine à n'en plus finir les pirouettes et les flamboyances, mais qui pourrait s'en plaindre ?

airelle besson - radio one

Thomas de Pourquery - Supersonic

Oh le gros son, et la grosse ambiance. Pourquery est doué pour entraîner le public dans la fête. Ca vibre, ça groove, ça balance de la pèche en grands seaux, et si ce n'est pas toujours très subtil, c'est parfaitement efficace en grosse machine qui fonce (quand elle ralentit, pour une fois, j'aime moins). Même sa manière de faire répéter au public de courts mantras en boucle, avec mise en scène, fonctionne !

thomas de pourquery - supersonic

Ailleurs : Ces concerts de "Jazz en VF" sont tous disponibles sur Live Philharmonie.

lundi 2 septembre 2019

Jazz en VF 2 (Cité de la Musique - 16 Juin 2019)

Sarah Murcia - Eyeballing

Dans l'amphithéâtre, l'ambiance est plus intimiste et se prête plus à l'expérimental que la veille. Comme dit le livret, nous sommes ici "entre pop énigmatique, musique de chambre et jazz aventureux". Mais pour moi, la sauce ne prend pas, je regarder passer les morceaux, sans jamais entrer dans le jeu. Tout le texte, récité par les voix assez banales de Sarah Murcia ou de Benoît Delbecq, faut-il en comprendre le sens ? Tout l'aspect électronique low-fi, claviers et boîte à rythmes aux sons moches, quel en est le sens ? Il y a de beaux solos d'Olivier Py, mais je ne comprends pas la construction de l'ensemble, quel est le but, quelles sont les références et les intentions. L'ennui le dispute à l'agacement de ne rien comprendre.

sarah murcia - eyeballing

Sylvain Rifflet - Mechanics

Le constat est ici différent. C'est une musique que je connais et apprécie beaucoup en disque. Mais le concert ne lui apporte pas grand-chose de plus. Peut-être parce que, comme d'ailleurs Sarah Murcia en première partie, les musiciens ne communiquent pratiquement pas avec le public, et que cela devient une sorte de démonstration, plus qu'un partage. Ce qui, dans une salle d'aussi modeste dimension, est fort dommage.

sylvain rifflet - mechanics

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dimanche 1 septembre 2019

Jazz en VF 1 (Philharmonie de Paris - 15 Juin 2019)

Un premier concert à la Philharmonie, un deuxième à l'amphithéâtre de la Cité, un troisième dans la salle de concert de la Cité. Et un très beau programme, avec ses surprises, bonnes et mauvaises.

Théo Ceccaldi - Django

Le Jazz manouche m'intéresse peu, j'ai donc été tout de suite rassuré quand Théo Ceccaldi explique que le Django auquel il va rendre hommage est en fait le chien du guitariste, qui était fan de Stravinski et d'Elvis Presley … Rassuré aussi quand la musique commence, qui malgré son format a priori restreint violon / violoncelle / guitare, propose des voyages aux horizons très larges, aidé par pas mal d'électronique pour amplifier et varier les sons (tant pour le violon de Théo Ceccaldi que pour la guitare de Guillaume Aknine ; le violoncelle de Valentin Ceccaldi est plus immune, il faut bien que quelqu'un garde la baraque, mais pas totalement). La thématique Django devient vite un prétexte à de fantastiques dérives et explorations, parfois énervées, parfois oniriques, c'est constamment surprenant, captivant, d'emblée un des sommets de ce Week-end.

theo ceccaldi - django

Anne Paceo - Bright Shadows

Vu le choc procuré par leur concert à la Défense, j'en attendais beaucoup. Raté. Essentiellement à cause des voix, qui se perdent je ne sais où dans l'acoustique de la salle de Philharmonie, mais en tous cas ne me touchent pas. Comme elles sont essentielles à ce projet, principal vecteur d'émotions, tout s'en ressent. Bien sur, cela reste de l'excellente musique faite par d'excellents musiciens, mais ce n'est pas à la hauteur du potentiel (et donc, j'en blâme la salle).

anne paceo - bright shadows

Vincent Peirani - Living Being II

Vincent Peirani, Emile Parisien : voilà qui suffit à assurer un bon concert. Non que Tony Paelman au fender Rhodes, Julien Herné à la basse, ou Yoann Serra à la batterie soient des quantités négligeables. Mais entre l'accordéoniste et le saxophoniste, il y a une complicité de longue date, et une belle complémentarité dans les envols spectaculaires, soutenu par les accords flamboyants. C'est un set spectaculaire, plein d'humour, mais qui dans sa seconde moitié commence à tourner un peu en rond.

vincent peirani - living being ii

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