mercredi 17 octobre 2018

Siegfried / Gergiev - Mariinsky (Philharmonie de Paris - 22 Septembre 2018)

Comme pour le premier épisode, je suis très sur le bord, ce qui est fort agréable pour écouter l'orchestre, et plus problématique pour les voix. Le premier acte ressemble à un concours de puissance sonore entre le Mime de Andrei Popov et le Siegfried de Mikhail Vekua, et je n'y prends guère plaisir (mais les scènes de forge, et l'air de Notung, sont toujours aussi irrésistibles). Au deuxième acte, les voix sont plus nombreuses et variées, entre le charme de l'oiseau d'Anna Denisova et surtout le magistral Fafner de Mikhail Petrenko : je surplombe tant l'orchestre que je ne le vois pas, mais sa voix semble en effet résonner dans une grotte, et c'est très impressionnant. Et puis, pour achever ce voyage de l'obscurité de la forêt toute testéronée vers le sommet d'une montagne, on a, après une Erda un peu trop hors d'âge, la Brünnhilde de Elena Stikhina, prodigieuse, une voix d'une luminosité sans aucune trace d'effort, une évidence qui emporte tout et tous les suffrages, pour un réveil miraculeux.

siegfried

Ailleurs : Patrice Imbaud

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