L'Or du Rhin / Gergiev - Mariinsky (Philharmonie de Paris - 24 Mars 2018)
Entre cette année et la prochaine, Valery Gergiev se lance dans un Ring en version de concert, à la tête de l'Orchestre du Mariinsky, avec des chanteurs et chanteuses variant d'un soir à l'autre. L'orchestre n'est pas bien grand, ce qui permet de laisser de la place aux interprètes, qui s'installent derrière, entrant et sortant selon les scènes. L'ensemble est bien équilibré et fonctionne, mais ma place, légèrement en arrière et surplombant la scène, ne me permet pas d'en profiter intégralement. Heureusement, je fais face aux cuivres et aux percussions, ce qui donne bien du relief et des couleurs à l'orchestre. Mais pour les voix, c'est plus problématique.
Les voix des filles du Rhin, par exemple, ne me parviennent que par rebond, et dans une sorte d'écho nébuleux pas très joli et très peu défini. Et l'Alberich de Roman Burdenko n'est pas assez sombre à mon goût (j'aime quand la renonciation à l'amour sonne carrément faux). L'absence de mise en scène n'empêche nullement Andrei Popov d'incarner un Mime délicieux de rouerie et de lâcheté, et le Wotan de Yuri Vorobiev est impérial. Curieusement, la Erda de Zlata Bulycheva ne me fait aucun effet.
Mais dans l'ensemble, malgré les inconvénients de l'emplacement, ce fut une excellente soirée, qui me permit de me remettre un certain nombre de thèmes dans l'oreille.
Ailleurs : Patrice Imbaud, CarnetSol
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