Marteau sans maître (Cité de la Musique - 4 septembre 2018)
Alban Berg - Quatre pièces op. 5
Dans ce duo piano-clarinette de 8 minutes, une petite forme rare chez Berg, je retiens surtout la fluidité émotionnelle de la clarinette de Martin Adàmek.Pierre Boulez - Deuxième sonate
Découverte, et sommet de ce concert. Là aussi, sous les doigts de Dimitri Vassilakis, fluidité, respiration, transparence. Dans le premier mouvement, le dodécaphonisme est indétectable, gommé par le lyrisme post-romantique né du dialogue (parfois proche de l'affrontement) entre les thèmes, et l'attention est captée sans relâche. Le deuxième mouvement, qui commence plus flottant, devient plus dramatique vers la fin, et allie toujours puissance et souplesse. Et dans les derniers mouvement, la virtuosité n'empêche pas l'émotion. Surtout dans la fin du dernier, tout en intériorité. On est proche du sublime.Anton Webern - Cinq pièces op. 10
Que la peste soit des tousseurs et éternueurs, surtout pendant des miniatures d'une minutes à peine de Webern. Cela me gâche presque totalement l'écoute. J'en profite bien davantage à la réécoute sur le Web ; le mouvement 2, et sa fin rythmique en suspens étrange, et l'extrême raréfaction de l'ensemble, comme si l'oxygène venait à manquer, me frappent surtout.Pierre Boulez - Le Marteau sans maître
Bon, l'EIC jouant le Marteau, c'est parfait comme d'habitude. Pas grand-chose à dire, du coup. Deux réflexions en passant : un jour Sophie Cherrier cessera de jouer de la flûte pour l'EIC, et ce sera triste ; et ce serait bien que le "Pierrot Lunaire" de Schoenberg soit joué un peu plus souvent à Paris !Ailleurs : Michèle Tosi
Le concert est disponible pendant quelques mois sur Philharmonie Live.
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