Jarrell Lachenmann Boulez (Philharmonie de Paris - 11 Juin 2015)
Michael Jarrell - Assonance VII
Une bien mauvaise organisation fait que les lumières s'éteignent et révèlent Victor Hanna debout devant ses percussions, alors que le public continue de s'installer, désormais dans le noir, ce qui rallonge d'autant l'épisode embarrassant.Quand enfin surgissent les premières notes, c'est pour dessiner une oeuvre toute de poésie sonore, de résonnances et de temps suspendus. Au bord du silence, dans une obscurité zébrée d'éclairs sonores, rarement agitée, elle déploie lentement ses magnifiques mystères.
L'interprétation de Victor Hanna est pleine de délicatesse et de virtuosité souple et élégante. Bravo.
Helmut Lachenmann Mouvement (- vor der Erstarrung)
Pour l'EIC que dirige Matthias Pintscher, c'est un grand classique, et aucun des effets sonores, gratouillis, chuchotis, souffletis, ou plus tard les effets plus orchestraux, fusions improbables et scantions nerveuses, ne leur posent problème. On se promène donc presque joyeusement dans cette forêt de presque sons, où glissent d'étranges animaux entre des végétaux tout aussi peu conformes, épars puis plus touffus, puis disparaissants. Joli.Pierre Boulez - Répons
On est tous là ce soir pour essentiellement ça : écouter "Répons" dans la grande salle de la Philharmonie, comme une sorte de baptême du feu. Comment la spatialisation électronique sera-t-elle perçue ? Saurons-nous localiser les musiciens détachés tout autour de la salle ? Mais en fait, je ne saurais trop dire. J'ai été happé par l'oeuvre, et étourdi par la musique et la vitesse, grisé par tout l'oxygène que dégage l'orchestre, je n'ai rien détaillé, même pas ressenti les épisodes successifs, j'ai tout pris d'un coup, je me suis régalé, mais impossible d'analyser quoi que ce soit. Enivrant.Ailleurs : Michèle Tosi
Le concert est disponible sur Arte Concert.
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