vendredi 6 octobre 2006

EIC Londres (Cité de la Musique - 3 Octobre 2006)

Kenneth Hesketh - Netsuke

Oeuvre en 5 parties, élégante et bien écrite, délicate et fort agréable, mais sans génie ni passion. Un excellent exemple d'un "petit maître".

Rebecca Saunders - a visible trace

Démarrage en traits flottants, glissants, bientôt perturbés par des déflagrations diverses, au piano ou à la guitare éléectrique, qui se font de plus en plus fréquentes et envahissantes, jusqu'à presque saturation, avant de s'espacer de nouveau pour revenir au climat initial. C'est bien, mais peu original, et certains sons utilisés, notamment à la guitare, commencent à faire "tic de langage", car déjà utilisés (et mieux, sans doute) dans ses oeuvres précédentes. Bref, légère déception...

James Dillon - La Femme invisible

Euh... Trois jours plus tard, plus aucun souvenir ...

Jonathan Harvey - Bird Concerto with Pianosong

Grand (30 minutes) concerto pour piano, ensemble, et électronique. Le piano réussit la gageure de jouer des chants d'oiseaux en pagaille, sans imiter Messiaen. L'électronique nous plonge dans une volière virtuelle, remplie de pépiements d'abord livrés bruts, puis peu à peu trafiqués, ralentis, bruités, épurés, superposés ... C'est très reposant, même si l'ambition indiquée par le livret, "je serais content si les chants et les objets sonores de la partition laissaient entrevoir comment l’esprit d’un oiseau peut ressentir le fait d’être humain ou vice versa", n'est pas exactement réalisée.
Le statut de l'ensemble instrumental est assez étrange, fondu dans la partie électronique qui l'absorbe et le déborde, au point qu'il faut voir s'agiter les musiciens pour réaliser qu'une partie des sons non-pianistiques ne viennnent pas non plus des haut-parleurs.

Radio : De la musique anglaise, of course (et il y a encore un peu plus loin). Du Harvey, qui avant la fusion homme-oiseau, tentait celle de son propre fils avec la cloche de la cathédrale de Winchester ; Saunders, avec des sons bizarres de guitare et des bruits blancs de radios ; Ferneyhough, absent aujourd'hui, mais présent deux jours plus tard. Et pour transiter en douceur du violon au piano, du Webern (non sans lien précis avec "Terrain", d'ailleurs).

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