lundi 6 février 2006

Richard Wagner - Siegfried (Théâtre du Châtelet - 5 Février 2006)

Après ce compte-rendu d'une part, et d'autre part cette liste de points avec lesquels j'agrée pleinement, ne restent plus que quelques détails.
Premier acte marqué par la performance de Mime, Volker Vogel étant particulièrement convaincant dans sa gesticulation Wilsonienne. La voix de Jon Fredric West en Siegfried me convient. Mais le décor me plait fort modérement : la forge est là, mais sa transformation en podium ... Et la destruction finale de l'enclume, ici un léger basculement de l'édifice ...
Les passages de Wotan qui résume les épisodes précédents frôlent le pénible, mais rappellent que dans la mythologie nordique, le jeu des énigmes semble être souvent une question de vie ou de mort. Par contre, la refonte de Notung permet au thème d'éclater dans toute sa puissante magnificence.
Nette amélioration du décor dans le deuxième acte, forêt magnifiquement rendue par des obliques lentement mouvantes, aux pieds baignés de brume, qui, se répandant dans la fosse, fait s'éventer les musiciens. Par contre, l'apparition de Fafner est grotesque, tête de dragon munie de phares, un artifice eut été préférable. De même pour l'enfant qui personnifie l'oiseau ; pas assez d'épure, en fait !
Pendant ces deux premiers actes, avec que des messieurs qui se moquent les uns des autres, et une musique qui aligne les thèmes les plus musclés et les plus sombres, j'ai pas mal somnolé.
Pour le troisième acte, on retrouve le plateau tibétain de la Walkyrie. Les motivations du Wandrer restent obscures, qui conduisent à la brisure de sa lance, par l'épée même qu'elle avait vaincue ; la main de Siegfried plus forte que celle de son père ? ou pouvoir affaibli de Wotan ? volonté d'échec du dieu ?
Musicalement, les vagues de lumière qui précèdent le réveil de Brünnhilde restent pour moi un sommet de tout le Ring, et l'orchestre leur rend pleinement honneur, avec ces finales pleines de harpes et de tintements en poussières brillantes. Après quoi le duo s'éternise un peu, à se tourner autour sans jamais se toucher.
Suite et fin, dimanche prochain.

Mise à jour :Quelques extraits dans le Pot-Pourri : Siegfried refondant Notung tandis que Mime prépare son poison ; Mime trahissant ses noirs desseins et Siegfried le tuant ; le réveil de Brünnhilde dans l'éblouissante lumière du matin ; l'idylle, suivi d'un peu de travail thématique.

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