Wayne Shorter Quartet (Philharmonie de Paris - 29 Novembre 2016)
Wayne Shorter, Danilo Perez, John Patitucci et Brian Blade : quand ce quartet joue, le temps se fige. Ils s'installent sur scène sans un mot vers le public, jouent, pendant une bonne heure, puis repartent. Ce n'est pas du Be-Bop, ce n'est pas du Free Jazz, c'est leur musique à eux, qu'ils répètent depuis plus d'une décennie et demi, et c'est assez miraculeux.
Je ne connais pas assez les morceaux pour les reconnaître, mais ne saurais même dire quand finit l'un et commence le suivant. Je n'ai plus l'impression d'écouter de la musique, mais de regarder un spectacle de la nature, un beau paysage sous les effets d'une météo agitée. Les phrases musicales surgissent, certaines sont reprises et développées, d'autres sont ignorées et retombent dans le silence ; les énergies fusent puis refluent ; des ambiances passent, comme un souffle, comme un marée, comme un orage qui menace, qui peut-être éclate, qui s'en va.
Et quand c'est fini, je repars comme lavé de l'intérieur par une bonne dose de beauté inédite.
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