György Kurtag - ...quasi una fantasia...
Dès les premières notes, au bord de l'inaudible au piano, un impressionnant silence se fait dans la salle. Le public est happé, et restera captivé pendant les 9 minutes de cette oeuvre remarquable, qui passe du minimal nostalgique au hiératisme désespéré, de l'évanescence à la scansion incantatoire, et qui ce soir multiplie les surprises par une spatialisation des musiciens tout autour de la salle.
Le problème, c'est que c'est de loin la plus belle oeuvre de la soirée, et qu'après ce formidable début, le reste sera du coup plus ou moins décevant.
Salvatore Sciarrino - Gesualdo senza parole
Copier du Gesualdo, en introduisant ça et là des touches de modernité, ça ne suffit pas à être intéressant. C'est pas pénible, c'est juste inutile.
Salvatore Sciarrino - Il sogno de Stradella
L'atmosphère très bruitiste est intéressante, pleine de souffle, d'échos, de présences fantomatiques. Lorsque retentit en sourdine un piano presque classique, certains trouveront cela ridicule, ou amusant, j'ai plutôt aimé l'évocation théâtrale ainsi créée, entre deux univers musicaux voisins qui s'affrontent. Un peu anecdotique, mais pourquoi pas.
Salvatore Sciarrino - Omaggio a Burri
Avec ce trio pour flûte, clarinette et violon, on tombe carrément dans le pénible.De longues plages où il ne se passe pas grand-chose, ponctuées de cris instrumentaux sans guère plus d'intérêts. Passablement affligeant, en fait.
György Kurtag - messages de feu Demoiselle R. V. Troussova
Je voulais vérifier si, 25 ans plus tard, j'étais capable de mieux comprendre cette pièce, que, s
ur un CD multi-compositeurs dirigé par Pierre Boulez, je n'avais pas du tout appréciée. Le résultat n'est pas très probant. Ce que j'aime surtout ici, c'est ce qui me fait penser au Pierrot Lunaire. Autant boire à la source, du coup.
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