Le Château de Barbe-Bleue (Philharmonie de Paris - 28 janvier 2017)
György Ligeti - San Francisco Polyphony
Ce n'est pas ma pièce préférée de Ligeti, mais ce soir je la trouve tout simplement amorphe, sans tension, sans récit, en fait, sans intérêt.György Kurtag - Stèle
Là, par contre, c'est du lourd, du dense, de l'architectural impressionnant. L'EIC, dispersé dans les rangs, entraîne vaillamment les jeunes musiciens de l'Orchestre du CNSMDP. Une intro, une accélération, et une lente scansion inspirée des "larmes" du Château de Barbe-Bleue, c'est d'un hiératisme lugubre et poignant.Béla Bartok - Le Château de Barbe-Bleue
Matthias Pintscher obtient des couleurs splendides de cet orchestre fusion, sensualité des premières portes, explosion des suivantes (aidé par l'orgue de la Philharmonie pour un effet terrible !), glaciations finales, je me plonge avec délectation dans la masse sonore. Dans le rôle de Barbe-Bleue, le baryton John Relyea est terrifiant, grondant et roulant, parfait. Michelle DeYoung par contre me convient moins, pas assez intense, tant vocalement que dramatiquement. Du coup, quand elle chante, mon attention se porte vers la musique qui la porte, et vue sa beauté ce soir, j'y perds peu.Ailleurs : Thomas Vergracht, Palpatine, La souris
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